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lundi 20 mai 2013

Herman Düne: folk frenchy !

Je crois que j'ai découvert ça sur Fip il y a quelque temps... J'ai cru que c'était un vieux morceau de country américaine... Curieuse de savoir qui composait ce morceau entraînant, j'ai donc fait ma petite recherche. Holding a monument, de Herman Düne.

En fait, Herman Düne, c'est un groupe de chez nous, un duo composé de David-Ivar Herman Dune et de Néman Herman Dune. Actifs depuis 1999, ils étaient au départ trois frères aux influences variées : alors, il y a bien sûr Bob Dylan, mais aussi The Velvet Underground, Neil Young, Sebadoh...



Holding a monument, pêchu, enchevêtrement d'une voix masculine et de voix féminines, sonne comme une hymne, et reste dans la tête immédiatement après l'écoute.



Le morceau est tiré de la bande originale  (composée par les frérots) du film Mariage à Mendoza (2013), un road-trip franco-belgo-argentin d'Edouard Deluc. Mes morceaux favoris : l'intro Mariage à Mendoza, instrumental,  Holding a monument bien sûr, Escape to the moon, et ses envolées atmosphériques, The great escape, qui me donne envie de galoper au milieu de mon salon vers l'horizon.

  • Le site officiel d'Herman Düne, pas très complet mais bon

dimanche 19 mai 2013

Jeu de textures

Mon blog est relooké, depuis le temps que je voulais le faire! Je voulais un truc plus coloré et lisible !

Mes dessins sont relookés aussi ! J'me suis remise à 'Toshop et, inspirée par de jolies textures, j'ai retravaillé mes dessins scannés aux filtres un peu moches...
Ces textures ne sont pas de moi, elles sont de Resurgere et  Maria Romero !

I like you Mucha !

Cot' Cot' channel
Seaweed

Mon étoile s'étiole



Elle et son chat





Légère

vendredi 17 mai 2013

Apollon sur la pente raide

Après les re-visionnages de Cowboy Bebop (1998) et de Samurai Champloo (2004), deux perles d'animation japonaise réalisées par Shin'ichirô Watanabe, je me suis mise en quête d'autres productions du Sensei. Ah tiens, Kids on the Slope, avec en prime, pour la bande son, la pétillante Yoko Kanno (membre du collectif de jazz The seatbelts, compositrice de la bande originale de Cowboy Bebop, entre autres).


 L'histoire : des lycéens qui jouent du jazz dans le Japon en mutation des années 60 et leurs intrigues amoureuses. Bon, il n'y a que douze épisodes mais ça m'a l'air sympa ! C'est parti, Kids on the slope, des gosses sur la pente ou en japonais 坂道のアポロン, Sakamichi no Apollon (Apollon sur la pente). 
Ça n'est pas scénarisé par l'ami Watanabe, c'est tiré d'un manga en 9 volumes de Yuki Kodama. 12 épisodes pour 9 volumes, c'est peu, mais bon. C'est très prometteur.

Kaoru, notre pianiste

Dans le premier épisode, Kaoru Nishimi débarque dans un lycée de Kyûshû. Habitué à déménager, il n'en reste pas moins fragile et dépaysé.

Sentarô joue de la batterie
Sujet à des crises d'angoisses, Kaoru n'y a trouvé qu'un seul remède : respirer de l'air frais sur le toit. Seulement, sur le toit, il y a déjà quelqu'un, Sentarô Kawabuchi. Un peu à l'antipode de Kaoru, celui-ci a tendance à sécher les cours et à se battre. Cela n'empêche que les deux compères se rapprochent, en se rendant compte qu'ils ont en commun l'amour de la musique. Sentarô, batteur, n'en a que pour le jazz, genre qui commence à être dépassé en ce milieu des années 60 au profit des groupes de pop/rock. Kaoru, en fils de bonne famille, a reçu une instruction de musique classique. Mis au défi par Sentarô, il se met au jazz en achetant dans la boutique de vinyles qui sera le lieu de leurs répétitions.


Jam session
On trépigne déjà d'impatience, l'animation est fluide et hourra! Quand les personnages jouent, ils posent leurs doigts, mains et pieds correctement sur les instruments (c'est d'ailleurs Yoko Kanno qui "joue" les mains de Kaoru). Un souci du détail assez rare qui mérite d'être mentionné.
Au fur et à mesure des épisodes s'ajoutent des personnages. En voyant le générique je pensais que les demoiselles joueraient elles aussi d'un instrument ou pousseraient la chansonnette, que nenni.Par contre,  de temps à autre, Tsutomu, le propriétaire du magasin, les accompagne à la contrebasse, et l'énigmatique Junichi à la trompette.


Hélas, pour moi, le jazz est parfois oublié au détriment des histoires d'amour de nos jeunes protagonistes. On n'en attendait pas moins : l'histoire se passe au lycée.


C'est qui qu'aime qui ?
Seulement, mignonnes au début, les intrigues amoureuses finissent par agacer, voire étouffent l'histoire. Il y a vite un "triangle" amoureux entre Kaoru, Sentarô et la jolie déléguée de classe, également fille de Tsutomu, Ritsuko. Enfin, c'est le point de vue des personnages, qui vont de malentendus en malentendus alors que le spectateur sait du début. On pense que cela va donc se résoudre assez vite, mais non, tout tourne en eau de boudin.
Même chose avec l'apparition de Yurika, un autre triangle amoureux se crée, et il ne sert aussi qu'à détourner nos musiciens de leurs instruments, créant conflits parfois stériles, mais surtout répétitifs ! Les personnages semblent complètement bouchés et sur-émotifs, à la limite du crédible...
On assiste pas vraiment à leur évolution, ils sont quasiment instantanément doués et synchrones en musique, par contre, ce qu'ils pataugent en amour !

 Il y a donc pour moins un énorme gâchis de potentiel, surtout dans les derniers épisodes, où le jazz est relégué au second plan, sans pour autant que la plupart de ces intrigues soient réglées, et puis finalement, l'épilogue qui se détache totalement du reste n'est pas trop mauvais, mais il semble facile et bâclé.

Kids on the Slope reste une création originale et de qualité, de par son animation méticuleuse et sa bande-son géniale. On notera que chaque épisode porte le nom d'un morceau de jazz, qui est également joué dans l'épisode, une revisite délicieuse pour les oreilles.
 Autre spécificité sympathique, les personnages n'y parlent pas le japonais standard mais en dialecte de Kyûshû. Le ton des années 60 est également bien respecté, avec la venue en rivaux d'un groupe copiant les Beatles.

Donc pour ma part j'ai été un peu déçue, mais peut-être suis-je maintenant trop vieille pour les intrigues amoureuses de lycée (bien que cela ne m'ait pas dérangée dans Nodame Cantabile (voir article) où c'était traité de façon plus drôle et moins niaiseuse, peut-être). A bien y penser, l'histoire qui m'a touchée le plus, c'est l'amitié tumultueuse des deux garçons, et peut-être est-ce celle qui compte le plus.


C'est un anime que j'oublierai vite, en comparaison aux bijoux que pouvaient être les susnommés Cowboy Bebop, Samurai Champloo ou Nodame Cantabile.

Allez, tout de même, un aperçu des talents de nos protagonistes, avec un medley de My Favorite Things (celle de Coltrane), Someday my prince will come (Miles Davis) et Moanin' (Art Blakey & The Jazz Messengers).



Pour ceux que ça intéresserait, en tous cas, l'anime est disponible en streaming, et ce gratuitement, sur Dybex. (Source: Wikipedia)



mardi 19 février 2013

Strawberry in glue - Nodame Cantabile

Chiaki et Nodame, les deux héros de Nodame Cantabile

A la recherche d'un jousei (un manga pour femmes) à la hauteur de Nana - qui est toujours en hiatus à cause des problèmes de santé de son auteur, Ai Yazawa - je suis tombée sur un anime du nom de Nodame Cantabile. Un thème similaire, la musique. Et comme souvent dans les jousei, de jeunes femmes qui se cherchent.


J'ai tout de suite accroché. Le premier épisode est hilarant. Nodame, notre héroïne, qui joue du piano comme une chanson (Cantabile) de façon brute et désordonnée, est aussi désordonnée dans la vie de tous les jours. Son appartement est une véritable déchetterie et, peu encline à jouer comme il le faut ses sonates de Beethoven, elle préfère composer des chansons sur le thème des pets.  Elle nous est présentée du point de vue de son sempaï, le beau et talentueux (mais un peu pédant) Chiaki, qui s'avère être son voisin de pallier. Quand il s'agit de Nodame, Chiaki ne sait pas s'il doit être excédé, dégoûté ou blasé. Mais ce qu'il sait, c'est qu'elle est un diamant brut, et que dans sa façon de jouer si déconcertante, il y a quelque chose... et il ne va pas laisser passer ça.

 Nodame tombe très vite amoureuse de son sempaï (dès le premier épisode), malgré le fait qu'il la (mal)traite souvent. Les situations entre les deux personnages sont très absurdes et très drôles. Mais au fil de l'histoire, l'on s'aperçoit que sous ses airs un peu bêtas et naïfs, Nodame est en grande souffrance et pleine de doutes. Elle va devoir persévérer malgré son talent, et c'est traité de façon plutôt réaliste.


 Quant à Chiaki, pianiste et violoniste virtuose ayant étudié auprès de son maître l'italien Viera en Europe, ce qu'il veut lui, c'est être chef d'orchestre. Seulement, à la suite d'un accident d'avion qui le laisse traumatisé, il ne peut plus retourner auprès de son maître. Avec l'aide notamment de Nodame, il va monter dans leur école un orchestre avec une pléthore de personnages loufoques, et surtout une BO géniale pour les amateurs de musique classique.

En passant par une réinterprétation géniale du Rhapsody in Blue de Gershwin, le Boléro de Ravel, l'Isle Joyeuse de Debussy, et Schubert, et Mozart, et Chopin, une grande attention est portée à la musique, et chaque instrument a son personnage.

Pour l'anecdote, pour créer notre héroïne, la mangaka Tomoko Ninomiya s'est inspirée d'une Nodame en chair et en os, une de ses connaissances qui l'a beaucoup épaulée dans la création du manga.

Malheureusement, en ce qui concerne la version papier, elle n'a jamais été intégralement publiée en France (13 volumes sur les 23). L'anime, quant à lui, compte trois saisons, et a l'avantage d'enchanter nos oreilles.

Si ça vous intéresse, vous trouverez juste en dessous l'extrait vidéo de Rhapsody in Blue.






La vendetta d'un homme libre


Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit sur un film. Ces temps-ci, la cadence (et le retard) avec lesquels je les regarde m'en ont empêchée. Je ne vais pas être originale en vous proposant au menu du western spaghetti arrosé d'une tonne d'hémoglobine à la Kurosawa. Bref, en parlant du dernier film de Quentin Tarantino, Django Unchained. Un article pour habituer à nouveau ma plume usée à gribouiller sur le 7ème art.



King Schultz
(C.Waltz)
C'est surtout pour moi (comme pour beaucoup) l'occasion de revoir l'interprète de l'ignoble mais très charismatique Colonel Hans Landa, personnage d'Inglorious Basterds (2009), le brillant Christoph Waltz. On a les mêmes ingrédients, un personnage intelligent, raffiné, cultivé et dont l'aisance à manier différentes langues semble fasciner Tarantino autant que nous. C'est sûrement ce qui a poussé notre réalisateur amoureux  de longues diatribes à collaborer à nouveau avec Waltz.

Le Docteur King Schultz, ancien dentiste devenu chasseur de têtes pour l’État, tout en étant un homme progressiste et empathique, va être l'élément déclencheur à la libération de ses chaînes du personnage principal, Django (Jamie Foxx), esclave à la recherche de sa dulcinée qui va s'avérer être un partenaire très doué dans le crime "légal". Ils seront amenés à faire affaire avec l'esclavagiste "francophile" Calvin Candie (joué avec brio par un Leonardo DiCaprio transformé) un personnage jubilatoire haut en couleurs qui sous ses airs raffinés cache un esprit sadique et superficiel, un enfant gâté paterné par son servile serpent de serviteur, Steven (excellent Samuel L. Jackson).


Calvin Candie (L.DiCaprio)
Beaucoup critiquent Tarantino pour ses grosses approximations et anachronismes historiques. L'on dira qu'il n'était pas si rare avant la guerre de Sécession de voir déjà dans le Sud des personnes noires sur des chevaux, ou bien que les gens ne s'exprimaient pas de telle ou telle façon. Mais comme pour son précédent film, ce n'est pas d'Histoire avec grand H dont il est question, mais plutôt d'histoire dans le sens de la narration. Car comme Bill (dans Kill Bill) ou Schultz qui au coin d'un feu content une fable à un interlocuteur tout ouïe, Quentin aime narrer l'histoire à sa façon, celle d'un gosse amoureux de cinéma, et tout est fait pour que les férus y trouvent leur compte. De l'apparition de guests de toutes les générations télévisuelles jusqu'aux clins d’œil aux Django originaux, derrière l'aspect tragicomique et extrêmement violent du film, si l'on s'attarde sur les détails, l'on se rend compte que l'univers de Tarantino est une mosaïque d'influences dont il ne se cache pas, au contraire.


"Django. Le D est muet" dit Django (J.Foxx) ; "Je sais", répond Vessepi,  joué par Franco Nero, l'interprète du Django original (1966)

Et justement, dans le cadre d'un film, tout est possible. Même de réécrire l'histoire, de se venger d'atrocités commises au moyen d'une réalité alternative. Dans Inglorious Basterds, c'était la jeune juive Shoshanna qui nous offrait ce spectacle, et Django fait la part belle à un esclave de l'Amérique post-coloniale, qui libéré de ses chaînes se déchaîne contre les opulents esclavagistes.

Pour moi, Django, c'est l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des facettes du cinéma qui m'étaient peu connues. Un Tarantino, c'est comme un restaurant de cuisine fusion où les palais non préparés découvrent en douceur de nouvelles saveurs qui se combinent à celles qu'ils connaissent déjà. Après, on aime ou on aime pas, mais ça ne laisse personne indifférent.

Tout n'est pas rose à Candieland néanmoins, et il y a dans la dernière demi-heure du film des actions des personnages qui me donnent l'impression d'être là pour mener à ces effusions rouges de partout, typiques du réalisateur, quand peut-être justement pour être surpris, aurions-nous aimé quelque chose de différent.